Venus d’outre-Atlantique il y a quelques années, les foods trucks connaissent un véritable succès en France. Camion pizza, kebab, sandwicherie ou encore friterie ambulante, la restauration ambulante se décline à l’infini dans un marché qui n’est pas encore à complète maturité.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle de nombreux entrepreneurs envisagent de se lancer dans cette activité qui offre bien des avantages.
Financement, formalités ou encore autorisation d’occupation du domaine public, que faut-il savoir avant de se mettre à son compte ?
Food truck : restauration ambulante urbaine
Le principe du food truck puise largement son inspiration dans la « street food » que l’on trouve aux Etats-Unis.
Très prisés en milieu urbain où à l’occasion des grands événements, ces camions-restaurants proposent un service de restauration à emporter à la fois nomade, à la demande, de qualité et accessible en terme de prix.
La part de marché de la restauration à emporter est de plus en plus importante chaque année et représente actuellement plus de 5 milliards de repas par an. Les foods trucks répondent donc à une réelle demande.
Toutefois, ce n’est pas la seule raison du succès de ces camions-restaurants :
- Une offre thématisée et unique : Cette forme de restauration ambulante propose un concept unique et différent d’un food truck à l’autre. Certains proposent des pizzas, d’autres des plats à emporter mexicains, des sandwiches, des galettes saucisses, des frites ou encore des kebabs ;
- Une fabrication artisanale, à la demande et effectuée devant le client, gage de la fraîcheur et de qualité des produits ;
- Des aliments savoureux et faciles à manger en extérieur ;
- Un service rapide même aux heures d’affluence ;
- Un tarif abordable, voire très abordable généralement compris entre 5 € et 15 € ;
Dans l’Hexagone, le marché des food trucks offre de belles perspectives.
Des opportunités à saisir dans les grandes villes bien évidemment, mais pas seulement.
Festivals, concerts et autres événements en tous genres représentent également des diversifications possibles.
Choisir le bon statut juridique pour votre restaurant ambulant
Vous avez déjà mûri votre réflexion quant au concept de votre food truck et avez même peut-être déjà trouvé le véhicule de vos rêves. Mais, avant d’avancer dans votre projet entrepreneurial, il vous faut également décider de futur statut juridique.
Actuellement, trois possibilités s’offrent à vous :
- La micro-entreprise que tout le monde connaît sous l’appellation d’auto-entrepreneur. Ce statut offre l’avantage d’être relativement souple, tout en simplifiant les démarches administratives. Vous serez toutefois limité quant à votre chiffre d’affaires maximum. Par ailleurs, vous n’êtes pas assujetti à la TVA. Dans votre activité, ce n’est pas vraiment un handicap puisque votre clientèle sera majoritairement composée de particuliers ;
- La société unipersonnelle (EURL) qui est idéal si votre food truck est votre activité principale, et non une activité secondaire. Si avez des associés, votre EURL devient une SARL. Vous serez en revanche affilié d’office à l’ex-RSI ;
- La SAS ou SASU, qui vous octroie un statut de salarié de votre propre entreprise. De fait, vous cotisez à la Sécurité Sociale « classique », et non à celle des travailleurs indépendants ;
Vous pouvez également envisager l’entreprise individuelle (EI) mais c’est au final un statut relativement coûteux et peu intéressant, tout du moins en ce qui concerne votre activité à venir.
A noter: Dans tous les cas de figure, vous devrez effectuer l’ensemble des démarches auprès du Greffe du Tribunal dont dépend votre siège social. Pour des raisons pratiques, veillez à ce que la commune de domiciliation de votre camion-restaurant coïncide avec celle dans laquelle vous prévoyez d’exercer.
Si tel n’est pas le cas, il vous faudra en plus effectuer une demande de carte professionnelle de commerçant ambulant en vous adressant au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) dont vous dépendez.
Votre statut déposé, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) vous contactera pour finaliser votre inscription. CMA et CCI (Chambre du Commerce et de l’Industrie) sont à votre disposition pour vous guider dans vos démarches.
Comment financer son food truck ?
Même si en théorie il n’existe pas de règle quant à l’apport minimum exigé par les établissements bancaires pour obtenir un prêt en vue de la création de votre entreprise de food truck, il faut envisager au minium de disposer de 30% de la somme requise.
Mais au-delà du simple aspect financier, il faut également convaincre votre interlocuteur de la viabilité de votre projet. Cela implique de l’avoir donc mûrement réfléchi et de pouvoir présenter certains documents, au rang desquels :
- La présentation du marketing lié à votre projet, ce qui fait sa force, le caractérise, le différencie de la concurrence. En un mot, tout ce qui va contribuer à votre succès ;
- Les statuts constitutifs de future société ;
- Un business plan ; étape incontournable, la constitution d’un plan de développement formalise les projections d’évolution de votre projet et fait la démonstration de la solidité de son initiative.
Vous souhaitez tout savoir sur la réglementation en vigueur pour l’ouverture d’un Food Truck, consultez également l’article suivant:
https://www.cabinet-d-expertcomptable.com/quelle-est-la-reglementation-food-truck/