Parce que vous désirez vous mettre à votre compte, mais également par passion pour votre métier, vous désirez ouvrir une pâtisserie.
Auto-entrepreneur, SARL, quelle forme juridique privilégier ? Un diplôme dans le domaine de la pâtisserie est-il obligatoire pour ouvrir votre propre commerce ? Quelles sont les différentes démarches étapes pour mener à bien votre projet entrepreneurial ?
Est-il possible d’ouvrir sa pâtisserie sans diplôme ?
Un pâtissier est avant tout un artisan possédant un savoir-faire lui permettant de confectionner toutes sortes de gâteaux et autres douceurs sucrées.
Un savoir-faire qui ne s’improvise évidemment pas. Alors, peut-on vraiment envisager l’ouverture d’une pâtisserie sans avoir le moindre diplôme en poche ?
Dans l’absolu, il est bon d’avoir un CAP ou BEP pâtissier, des formations diplômantes qui forment les futurs artisans à toutes les techniques de confection et de préparation de pâtisseries.
Toutefois, savoir parfaitement confectionner des gâteaux n’est pas suffisant car, pour l’ouverture de son propre établissement, il faut également posséder des connaissances en matière de gestion commerciale, de comptabilité et d’hygiène alimentaire.
C’est la raison pour laquelle l’ouverture d’une pâtisserie est conditionnée à la présentation, soit d’un CAP pâtissier, soit d’un BEP pâtissier.
Il existe toutefois une exception à cette règle.
Il est en effet possible pour une personne ne possédant pas ce diplôme d’ouvrir pâtisserie à la condition :
- Soit de pouvoir justifier d’une expérience d’au moins trois ans dans ce secteur d’activité ;
- Soit d’avoir au sein de son équipe, un employé ayant obtenu son CAP ou son BEP pâtissier ;
Etude de marché pour une pâtisserie
La construction d’un projet d’entreprise passe obligatoirement par la réalisation d’une étude de marché.
En s’intéressant à la réalité des attentes et des besoins des consommateurs, elle permet de s’assurer de la viabilité du projet entrepreneurial en identifiant de manière précise le potentiel du marché, ainsi que la clientèle cible.
Pour réaliser une telle étude, il faut collecter et analyser l’ensemble des informations relatives au marché local, par exemple, en identifiant la concurrence, son positionnement, les prix pratiqués.
Un grand nombre de pâtisseries identifiées sur une même zone géographique ne signifie pas nécessairement que le marché est à saturation.
Cela peut être le signe d’un grand dynamisme et d’une forte demande de la part des consommateurs.
A contrario, un faible nombre de concurrents peut être également le signe d’une clientèle restreinte.
Comment bien choisir les locaux de sa pâtisserie ?
Être visible est essentiel pour tout commerçant en particulier pour un pâtissier. Pour autant, le choix des locaux ne doit pas être uniquement fonction de la situation de ceux-ci au sein d’une commune.
Il est essentiel de prendre en considération un certain nombre de critères clefs au rang desquels :
- Le ratio coût par rapport au potentiel de clientèle :
En effet, plus un local est idéalement placé en terme de visibilité, plus son loyer mensuel est élevé. Il ne faut donc pas s’arrêter uniquement à sa géolocalisation, mais intégrer également à cette équation la clientèle qu’il est susceptible de drainer dans votre établissement ; - L’image de marque :
En fonction du concept de votre pâtisserie, il vous faudra par exemple privilégier une zone piétonne, les abords d’une route très fréquentée ou encore une zone commerciale. À chaque fois, l’image renvoyée est radicalement différente ; - L’agencement de l’espace :
Une pâtisserie doit évidemment disposer d’une surface de vente, mais également d’un espace dédié uniquement à la fabrication des pâtisseries et au stockage des matières premières. L’une des erreurs courantes des futurs d’entrepreneurs est de sous-estimer l’espace dont ils ont réellement besoin.
En effet, si celui-ci peut être suffisant lors de l’ouverture de votre pâtisserie, il ne faut pas oublier que l’objectif de votre entreprise est de se développer. Avant de signer pour des locaux, il est donc essentiel de se poser la question si ceux-ci seront suffisants au bout de quelques mois ou années ; - l’intégration au sein d’un tissu économique dynamique :
En effet, il est souvent plus judicieux de se situer dans une rue dans laquelle on recense déjà d’autres commerces complémentaires, ceci afin de créer une dynamique ;
Quelle forme juridique pour une pâtisserie ?
Le choix du statut de votre future entreprise est une étape importante car celui-ci va impacter votre développement et la rentabilité de votre affaire.
Ainsi, pour se mettre à son compte en tant que pâtissier, mieux vaut éviter le régime de la micro-entreprise. En effet, si celui-ci offre de nombreuses facilités, il est limité en termes de chiffre d’affaires.
Le régime de l’EIRL n’est guère plus adapté à un tel projet en raison d’une lourdeur fiscale qui peut rapidement devenir une contrainte.
Pour l’ouverture d’une pâtisserie indépendante, il est préférable d’opter pour un statut de société, c’est-à-dire :
- La SARL : qui présente un double avantage. D’abord, c’est le seul régime permettant d’attribuer le statut de conjoint aidant à votre épouse ou à votre époux. Par ailleurs, il protège votre patrimoine personnel ;
- La SAS : l’exploitant de la pâtisserie devient alors salarié de sa propre entreprise. De fait, il échappe aux cotisations à la sécurité sociale pour les indépendants (ex RSI) ;