Utilité des éléments financiers
Les éléments financiers sont la traduction chiffrée du projet et sont également des réponses aux questions concrètes. Ces éléments doivent être cohérents, vraisemblables et fidèles au projet.
- Comment la société compte-t-elle atteindre ses objectifs ?
- Comment compte-t-elle s’y prendre mensuellement ?
- De combien de fonds la société a-t-elle besoin pour commencer son activité ?
- A combien s’élèvent ses charges mensuelles ?
- Son activité dégage-t-elle assez de cash pour payer ses charges mensuelles ?
- Quel est son BFR (besoin en fonds de roulement) ?
- Le taux de marge est-il assez élevé pour rendre le projet rentable ?
Hypothèses des éléments financiers
Les éléments financiers doivent être précédés de la description de différentes hypothèses cohérentes ainsi que de plusieurs options retenues relatives au développement de la société, notamment le niveau de chiffre d’affaires, le taux de marge retenu, les délais avec les partenaires, les besoins de fonds de roulement qui en découlent, la prise de parts de marché.
Le détail des hypothèses, ainsi que la réalité des bases à partir desquelles sont choisies et présentées ces hypothèses, sont des éléments majeurs dans la réussite de votre Business plan.
Il ne faut pas hésiter à citer les sources (INSSE, ordre professionnel…) sur lesquelles on s’appuie pour certains ratios ou chiffres concernant un secteur. Exemple : taux de marge moyen des opticiens 60%.
En général, à l’issue de la description des hypothèses, une décote est retenue. Cette flexibilité crédibilise les éléments financiers en raison des marges de manœuvre dégagées. Cela permet de surmonter les imprévus rencontrés systématiquement dans la vie d’une entreprise.
Détail des états financiers
Les états financiers sont la transcription chiffrée des hypothèses retenues. Ils le sont dés le début du projet et pendant les trois premières années d’activité.
Le plan de financement
Le plan de financement initial met en exergue les fonds nécessaires au lancement du projet.
Le plan de trésorerie
Cet état permet de préciser mensuellement l’état de la trésorerie ainsi que son évolution.
Le plan de trésorerie traite de la période des trois premiers exercices. Il précise si la société peut payer ses charges mensuelles. Pour cela, le plan de trésorerie calcule la différence entre les entrées de trésoreries (chiffre d’affaires) et les dépenses (charges) en y intégrant les délais clients et fournisseurs et les taxes à payer (TVA, IS, …).
Ce document est un des plus importants, car il prouve concrètement la faisabilité du projet en étant fidèle aux hypothèses retenues.
Il est évident qu’un plan de trésorerie déséquilibré ne peut pas être présenté à un banquier.
Le compte de résultat prévisionnel
La réalisation du compte de résultat triennal met en avant la rentabilité du projet. La société va-t-elle réaliser des bénéfices à la fin de l’année ? Si oui Combien ?
Les agrégats financiers, produits d’exploitation et charges d’exploitation, sont détaillés et établis indépendamment des délais de paiements des partenaires. Ils respectent l’esprit de la comptabilité d’engagement et non d’encaissement. Ce document n’évoque à aucun moment la trésorerie.
Le seuil de rentabilité
Ce tableau calcule le montant de chiffre d’affaires que doit réaliser la société afin de pouvoir payer ses charges.
Bilan prévisionnel
Ce document est moins demandé par les banquiers. Il permet néanmoins de souligner le patrimoine prévisionnel de la société à un moment précis (en général le 31/12 de chaque année).