La plupart du temps ces frais sont donc des frais de transports (remboursement de billets de train ou d’avion, location d’un véhicule ou remboursement de frais kilométriques en cas d’utilisation de sa voiture personnelle, notes de taxis, péages …etc.) ainsi que des frais de repas et d’hébergements.
Ces frais peuvent être pris en charge directement par l’entreprise si vous utilisé un chèque ou une carte bancaire au nom de la société, ou ils peuvent être avancés par le gérant qui devra demander le remboursement sur présentation de justificatifs.
Attention tout de même, car certains frais sont sous surveillance de l’administration, notamment, dans le cas des entreprises de moins de 200 personnes, les frais de voyages et de déplacements effectués par les cinq personnes dont les rémunérations (directes ou indirecte) ont été les plus importantes de l’exercice en cours.
Autrement dit, par le gérant mais aussi d’autres personnes comme ces associés, le cas échéant.
L’administration pendra en considération l’ensemble des dépenses exposées par ces 5 personnes, afin qu’elles soient bien ventilées et effectuées dans les comptes de charges de la société.
Si le montant global de ces dépenses excède 15 000€ par an, alors ces frais doivent être portés sur la déclaration spéciale « relevé de certains frais généraux ».
Cette déclaration doit être jointe, chaque année, à la déclaration annuelle des résultats, dans les 3 mois suivant la clôture de l’exercice (ou début mai pour la société dont l’exercice coïncide avec l’année civile)
A savoir : Si vous ne joignez pas le « le relevé de certains frais généraux » ou si les renseignements fournis sont incomplets, alors vous risquez une amende égale à 5% des sommes non déclarés. (Ce taux est ramené à 1% si les somme sont déductibles).
Ces frais peuvent être rapportés au résultat fiscal, c’est-à-dire qu’ils ne sont plus déductibles, si l’administration considère qu’ils sont excessifs ou qu’ils n’ont pas été exposés dans l’intérêt direct de l’entreprise.
Cette réintégration au résultat fiscal peut être assortie d’intérêt de retard et, le cas échéant, de majoration des droits.
L’administration se montrera particulièrement vigilante si ces frais augmentent dans une proportion supérieure à l’augmentation des bénéfices imposables, ou que l’augmentation ces frais n’empêche pas la société d’être en déficit permanent ou même si ces frais n’augmentent pas mais que le déficit reste permanent.
Par ailleurs, si les remboursements de frais perçus augmentent de façon conséquente la rémunération de leur bénéficiaire, le fisc pourrait juger les montants excessifs et les remboursements de frais ne seraient plus considérés comme tels, ni même comme une rémunération, mais comme des bénéfices distribués.
Ils deviendraient donc imposables comme des dividendes mais sans bénéficier de l’abattement de 40%.
Dans les deux cas ci-dessus, le code Général de Impôts prévoit que si redressement il y a, alors les associés doivent en être informés lors de la prochaine assemblée générale.